Association d'initiation et d'entrainement à la croisière

JONATHAN, c’est moi.

Je suis né à Fécamp en 1981, au fond d’un chantier de marine : Les Chantiers Maritimes de Paimpol et Fécamp, spécialisés dans la fabrication de bateaux de pêche. Mon concepteur (mon père quoi…) s’appelait Jean-Louis Noir, et c’est lui qui me dota de tant de qualités… Je me souviens que lors de mes premiers envols, au large de Fécamp ou du Havre, je faisais l’admiration de tous les voileux du coin…

J’ai pourtant souffert dans mes jeunes années car mon premier patron m’avait confié à un loueur peu scrupuleux qui n’accorda que peu de temps et d’argent à mon entretien et à ma protection… C’est pourtant à cette époque que j’ai effectué mes plus belles aventures : l’Island et le Spitsberg, à la limite du cercle polaire, des destinations qui font rêver…

Mon nom de baptême, JONATHAN, me plait bien. Je le dois à Jonathan le goéland, le roman de Livingston, l’histoire d’un goéland parmi tant d’autres, mais pas tout à fait comme les autres, Jonathan voulait être le plus fort, le meilleur, voler le plus haut, le plus loin… dessiner dans le ciel les plus belles arabesques… ça me plait bien tout ça, aller un peu plus loin, faire un peu mieux chaque fois, se dépasser, être un peu meilleur chaque jour… c’est un bel objectif. Ça pourrait faire un beau destin…

Puis le goéland, si vous regardez bien, il me ressemble beaucoup. Comme moi, il est gris et blanc, il a deux grandes ailes blanches et comme moi il utilise au mieux les caprices du vent. C’est un oiseau du large, avide d’espace et de liberté, qui aime les grandes chevauchées débridées, jouer à saute-mouton avec les vagues, admirer le vert profond des plus grosses et leur frange d’écume, tracer un sillon entre ces montagnes d’eau… Ha !!! J’en suis tout ébouriffé… 

Je le vois de temps en temps mon ami le goéland en équilibre sur un rocher… J’ai voulu faire comme lui, mais ça n’est pas très confortable.

Il y a un truc que je n’ai encore jamais essayé de faire, ce sont ces magnifiques plongeons qu’il réalise, parfois de 10 ou 15 mètres de haut lorsqu’il aperçoit un poisson… J’ai pas essayé…Pas encore.

Mais parfois, comme lui, je ne dédaigne pas d’aller me poser au fond d’une petite crique, le ventre sur le sable chaud, à regarder de plus près les étrilles et les bigorneaux.

Comme lui enfin, j’aime bien la solitude… mais à condition d’être à plusieurs.

Vous voyez, Jonathan le goéland et moi… c’est la même chose.

En un mot JONATHAN, c’est moi.

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