Croisière du 31/05 au 06/06 2021
Récit de croisière sur Jonathan du 31 mai au 6 juin 2021
La presqu'île du Cotentin
Dimanche 31 mai, nous avons rendez-vous à 18h sur Jonathan à Granville. Jean-Jacques le skipper, Wilfrid et Yannick les seconds, sont déjà à bord, ayant navigué la semaine précédente. Les nouveaux équipiers sont Vincent, Nadine, Christine et moi. Nous serons donc sept à bord. Nous avons tous déjà navigué, plus ou moins souvent, et nous nous connaissons quasiment tous. L’accueil toujours très chaleureux de Jean-Jacques donne le ton de ce que sera l’ambiance à bord pendant cette croisière.
Lundi 31 mai
A 10h30, nous levons l’ancre pour mettre le cap sur Chausey. Ce sera un moment fort que d’arriver dans cet archipel d’une beauté à couper le souffle. Et pour la première fois, je vais assister à ce que les initiés appellent « le beaching » ! D’abord au mouillage, puis la mer se retirant, Jonathan, grâce à son fond plat, se posera tranquillement sur le sable doré.
Après le déjeuner, nous partons tous ensemble pour une balade exceptionnellement belle. Quel privilège que de savourer ces superbes paysages qui s’offrent rien que pour nous, dans un calme et une quiétude que personne ne vient troubler.
Un beau cadeau d’anniversaire pour Wilfrid qui fête ce jour-là ses 60 printemps. Il aura droit aussi à un joli petit bouquet de fleurs de l’île, soigneusement choisies par l’équipage.
Mardi 1er juin
Après un mouillage d’exception à Chausey, à 10h30 nous mettons le cap sur Carteret. Avant de quitter l’archipel, les marins qui peuvent aussi être pêcheurs, n’oublient pas de relever le casier posé la veille. Mais point de homards, ou même de tourteaux. Il faudra améliorer la paëlla prévue au menu, en allant chez le poissonnier.
La navigation sera assez longue, aussi nous déjeunons en mer d’une copieuse salade de riz, concoctée par Wilfrid qui tout comme la veille, discrètement et rapidement a préparé le repas. L’ambiance est chaleureuse, amicale, la mer est calme et il fait très doux. « C’est pas bien la vie ! » souligne alors Jean-Jacques.
Après l’amarrage à Carteret, nous partons en ville, à la recherche d’un tee-shirt sympa pour l’anniversaire de Wilfrid que nous allons fêter une bonne partie de la semaine, d’autant plus que s’ajoute à cela son premier jour de retraite. Une grande promenade sur la plage pour certains, glaces ou bières en ville pour tous termineront ce bel après-midi du 1er jour de juin, sous une météo annonciatrice de l’été.
Mercredi 2 juin
Le départ de Carteret se fait à 11h. Les nuages sont arrivés mais la température est toujours douce. Comme la veille, nous pique-niquons tranquillement à bord sur une mer calme. Je m’octroie ensuite une petite sieste sur le pont du bateau. Un doux moment de bien-être et de rêverie ! Un paquet de mer rafraîchissant me tire de ma somnolence ! La mer est devenue soudainement agitée. Normal, nous sommes entrain de passer le raz Blanchard, zone de courant où la Manche rencontre l’Atlantique. Jean-Jacques rallonge un peu la route pour nous emmener à Port-Racine, le plus petit port de France. Ensuite, c’est lui qui sera à la barre pour jouer avec le vent et faire joliment filer Jonathan. Un plaisir de voileux, dit-il. Nous entrons dans le port de Cherbourg à 19h, en passant devant la cité de la mer, nous apercevons Le Redoutable, sous-marin nucléaire devenu navire-musée.
Jeudi 3 juin
Nous quittons le port de Cherbourg à 10h30, il ne fait plus très beau, mais la mer est d’huile. Nous devons naviguer au moteur, ce qui est moins « fun ». Nous faisons escale à Barfleur, pas vraiment prévu. J’avoue que j’ai un peu insisté auprès de Jean-Jacques car j’affectionne ce charmant port. Finalement, tout l’équipage est heureux de prendre le repas du midi au milieu de bateaux de pêcheurs et de quelques gros chalutiers. Le repas est très joyeux, à croire qu’en mer, la sensibilité à l’environnement est décuplée.
En fin d’après-midi nous regagnons St- Vaast la Hougue, à quelques encablures de Barfleur. A St- Vaast, c’est incontournable, nous y achetons poissons, crevettes et huîtres qui seront au menu le soir.
Vendredi 4 juin
Le départ pour Carentan est prévu pour 16h50, heure d’ouverture des portes du port. Après le ravitaillement au super marché du matin, l’après-midi est quartier libre. Nadine et Vincent partent faire une balade en direction du fort de la Hougue. Ils reviendront au pas de courses, et monteront à bord façon bateau-stop ; Jean-Jacques ayant largué les amarres à l’ouverture des portes un peu avancée. Nous arriverons à Carentan au soleil couchant. Avant d’aborder le chenal, nous avons le privilège d’apercevoir des rassemblements de phoques se prélassant sur les bancs de sable. La longue remontée du chenal nous offre un magnifique paysage de marais habité par de nombreux oiseaux. Nous savourons cette lente et calme navigation avec la sensation d’être seuls au monde.
Samedi 5 juin
Le départ de Carentan se fait à 7h30. C’est tôt mais nous devons rejoindre Courseulles, donc la navigation sera longue. La mer d’huile permet à certains de prolonger leur nuit sur le pont du bateau ! Nous déjeunons au mouillage à Port en Bessin, dans la tranquillité du bassin et sous le soleil. Et toujours dans la bonne humeur ! Il y a peu d’eau mais Yannick, Vincent et moi ne résistons pas à une petite trempette. A 16h nous mettons le cap sur Courseulles. Nous longeons la pointe du Hoc qui s’étend sur plusieurs kms. Les sombres falaises s’avancent dans la mer avec des alignements surprenants ; on croirait que la main de l’homme est passée par là !
Au-dessus de nos têtes, Le passage en rase-mottes d’avions militaires de l’US Air force, nous rappellent que nous sommes le 5 juin et que le lendemain jour du D-day, des commémorations auront lieu.
Après l’amarrage de Jonathan dans le port de Courseulles, nous partons sur la plage, histoire de voir encore la mer, mais les pieds dans le sable et les jolis galets. Sur le chemin du retour, nous prenons le temps de nous arrêter devant les stèles dédiées aux soldats canadiens, britanniques et polonais tombés sur ce site le 6 juin 44.
Dimanche 6 juin
Nous regagnons Ouistreham, le port d’attache. Pendant le dernier apéro que nous prendrons à bord ; Jean-Jacques demande à chacun, d’évoquer « ses moments forts » de la semaine. Quelle belle idée ! Quel beau moment de partage !
Avant de conclure ce compte-rendu, et que peut-être l’association vit sa dernière saison, je voudrais m’attarder, avec l’expérience de mes croisières passées, sur cette véritable aventure humaine que l’on vit à bord du bateau.
A bord de Jonathan, et avec Jean-Jacques chef de bord et ses 2 seconds, Wilfrid et Yannick, règne une ambiance unique :
-Ambiance faite de rires : on rit tôt le matin et encore tard le soir !
-Ambiance faite de joie : on chante beaucoup, on chante aussi bien le matin que le soir ! On trinque beaucoup à bord de Jonathan : A la camaraderie, à l’amitié, aux bonheurs des moments partagés et à Jonathan, qui nous aura permis de vivre tous ces précieux moments.
Mireille
Date de dernière mise à jour : 11/10/2021
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