Navigation du 3 au 5 juin / Rémi Lauras

Equipage familiale pour ce weekend de 3 jours, composé de ma fille Lucile, Emmanuel Krafft, Mayeul et Théophile D'argenlieu, Isabelle et moi.

Premier jour, Ouistreham, au matin le moteur ne veux pas démarrer et nous ratons la dernière écluse.
Heureusement grâce aux bons conseils de Bernard par téléphone, le moteur se montre plus coopératif et en attendant le prochain éclusage de 16h, nous allons faire un tour sur le canal jusqu'au pont de Pegasus.

Nous y trouvons une belle animation pour l'occasion de l'anniversaire de la commémoration du 6 Juin.

Dans l’écluse, un représentant des affaires maritimes nous demande de porter les brassières de sauvetage !
Par crainte d’un contrôle d’équipement de matériel de sécurité en règle, je lève tous les coffres à la recherche des brassières (que je n’ai jamais utilisé sur Jonathan).

Les manouvres avec ces engins flottants deviennent d’un coup beaucoup moins facile !

A 17h nous sortons du chenal de Ouistreham et nous tirons des bords à la voile vers Courseulles. Temps couvert, vent 4 B de NW.
Mais devant le port de Courseulles, le moteur ne démarre pas, malgré la batterie de secours connectée avec les câbles de démarrage que j’avais pris dans ma voiture…
Là, je me dis que l’évocation du nom du petit animal blanc aux grandes oreilles à bord, le matin, n’y est pas pour rien !

Appel par VHF sur le 16 pour demander assistance. Le vent est relativement fort et je ne connais pas le port, donc je ne suis pas très chaud pour m’y engager toutes voiles dehors. Et Jonathan n'est pas maneuvrant avec une seule voile.
Je suis transféré au CROSS de Jobourg qui me rappel sur mon téléphone. La procédure est un appel PAN, suivi d’une assistance du CROSS si j’en fais la demande.
Finalement j’évite la demande d’assistance, nous faisons une entrée à la voile et un zodiac bien sympa nous prend en remorque pour passer dans l’arrière port (bassin de Joinville), qui ouvre en vitesse suite à notre appel VHF sur le canal 9.

Du coup notre confiance dans le moteur baisse d’un coup, sachant que le problème semble différent à la situation du matin.
Dans le doute, Emmanuel le second sympathise avec les pompiers sur le port, et nous leur laissons la batterie à charger pour la nuit.

Finalement, avec quelques précautions, le moteur sera dompté sur la suite du weekend !

Dimanche, sortie du bassin de Joinville à 9h30. Vent WSW force 2 à 3, mer belle.

Nous décidons d’aller nous poser sur la plage d’Arromanches, dans le port artificiel, pour le temps de la marée.

Une compagnie de dauphin nous accompagne !
Ils sont gros, ce ne sont pas des marsouins. Après 10 minutes de jeux, ils partent… pour revenir une heure plus tard. Nous tapons sur la coque de la main pour les saluer.

Marée descendante, nous posons délicatement Jonathan sur le sable, par mer plate.

Grandes animations sur la plage, toujours pour l’anniversaire du 6 juin 44, notamment avec un triathlon avec épreuves de nage.
Beaucoup de véhicules et moto anciens, et un véhicule amphibie.
Emmanuel et ses petits enfants vont à sa rencontre, sympathisent, et font un voyage mixte plage – mer… inoubliable. Ses propriétaires sont des italiens qui font la route chaque année pour l’occasion !
L’aventure se termine par un apéro sur Jonathan.

Avant que la marée ne remonte, l’ancre avait été enfouie vers le large, ce qui nous permet de nous déhaler à la marée montante.

De plus, une attention particulière est portée au circuit de refroidissement moteur, lors de l'appareillage. En effet le circuit se désamorce à marée basse. Pour le ré-amorçage, il faut fermer la vanne de sortie (durite d'eau vers le selfdrive), verser de l'eau de mer dans le filtre à eau de mer, fermer le filtre et ré-ouvrir la vanne.

Pour la journée de lundi, la météo prévoie un coup de vent dans l’après-midi.

Nous décidons donc par prudence de passer la soirée de dimanche soir à Courseulles, pour rallier Ouistreham rapidement le lundi et arriver pour midi.
Cerise sur le gâteau, dimanche soir à Courseulles, feu d'artifices. Mais l’équipage dort déjà !

Effectivement lundi, partant par beau temps vent force 2 B, nous entrons dans l’écluse de Ouistreham à 12h30 par vent de S force 6 B, en hausse.

Rangement, nettoyage, fermeture. Seule la perspective d’une douche nous donne envie de rentrer chez soi.