02 03 juillet

Equipage : très majoritairement masculin puisque je suis la seule femme à bord ...

Autour de Jean-Jacques, notre skipper : Christian, Claude, Didier, Gilles et Louis-Paul

Dimanche  soir

Accueillie par Jean-Jacques à l'arrivée de mon train en gare de Caen, je rejoins la Marina de Ouistreham où est amarré Jonathan. J'y retrouve Claude, Gilles et Louis-Paul qui ont navigué les jours précédents.

En montant à bord, je découvre Claude, affairé sur le pont à préparer son matériel, ne démentant pas sa réputation de pêcheur passionné !

Lundi

L'heure d'ouverture de l'écluse de Ouistreham donnant accès à la mer (14h30 ce jour là, en fonction de la marée) nous contraint à différer notre départ.  La matinée sera mise à profit pour diverses tâches (bricolage, entretien du bateau pour JJ,  complément de ravitaillement assuré par une partie de l'équipage).

En fin de matinée, Didier et un de ses amis, Christian nous rejoignent. Christian, navigue pour la première fois à bord de Jonathan mais ce n'est pas un novice puisqu'il envisage de préparer un permis de navigation !

Après l'apéro de rigueur et le déjeuner, nous quittons le mouillage pour nous engager dans le chenal précédant  l'écluse.

Le passage du sas se révèle plus long que prévu du fait que la priorité est donnée à un gros porte-containers se présentant devant la grande écluse .

On ne perd pas son calme à bord de Jonathan. Moment pas désagréable puisque le soleil se décide enfin à percer et on profite de l'attente pour siroter le café !

Une fois en mer, il faut décider de la destination.

Dans un 1er temps, Jean-Jacques suggère à l'équipage de se diriger vers Fécamp, quitte à naviguer de nuit et arriver vers minuit. Mais finalement le vent n'étant pas conforme aux prévisions météo, tant en direction qu'en intensité, Fécamp se révèle un objectif irréaliste. Notre skipper nous propose donc de changer de direction. Nous ferons route vers le Cotentin.

Le vent est assez faible, nous obligeant à naviguer au moteur la plupart du temps.

Claude profite de la vitesse modérée pour pêcher en cours de route. Un bar de bonne taille mordra à l'hameçon, bientôt rejoint dans le seau par deux maquereaux et un lieu ...

 Nous atteignons Courseulles-sur-Mer en fin d'après midi, par un beau temps ensoleillé.

Après le mouillage dans la Marina, promenade très agréable à travers Courseulles-sur-mer :

Quai où se tient le marché aux poissons

  De par sa proximité avec "Juno Beach", la commune de Courseulles porte témoignage de la 2ème guerre mondiale.

Ici est exposé l'un des chars amphibie venus appuyer l'infanterie canadienne lors du débarquement du 6 juin 1944.

L'élégante silhouette du Château François d'Ô, converti  en luxueuse maison d'hôtes

De retour de promenade, Claude et Louis-Paul se mettent aux fourneaux pour préparer les poissons fraichement pêchés. Cuisson au court bouillon puis Louis-Paul nous mitonne une délicieuse sauce au beurre blanc.

Chacun a droit à un morceau de tous les poissons pêchés  (un luxe !) et de l'avis de tous, c'est un vrai régal !

Mardi

Départ assez matinal car il faut franchir l'écluse de Courseulles avant 8 h.

Poursuite de la navigation en direction du Cotentin.

Durant notre navigation assez au large, nous distinguons au loin les vestiges du port artificiel d'Arromanches.

Pour le déjeuner, nous jetons l'ancre à proximité des Iles Saint Marcouf (comprenant l'île du Large et l'île de Terre).

L'abordage de l'île de Terre est interdit car il s'agit d'une réserve ornithologique protégée.

Pour le repas, nous apprécions  les savoureux plats "maison" apportés par Didier : pain de poisson puis tartiflette accompagnée par une salade du jardin de Claude.

Nous continuons notre route vers Saint Vaast-la-Hougue que nous atteignons vers 18 h.

Mouillage dans la Marina. Contrairement à la soirée précédente, le ciel est gris et plombé.

Petit tour dans Saint Vaast . Arrêt dans la célèbre épicerie fine Gosselin puis achat d'huitres que nous dégusterons en entrée pour notre dîner du soir.

Mercredi

Nous quittons Saint-Vaast-la-Hougue à 8 h car la route du retour vers Ouistreham  - quoique plus directe qu'à l'aller -est assez longue et nous faisons en sorte d'arriver pour l'ouverture de l'écluse à 17h30.

Le ciel est très orageux et nous bénéficions d'une lumière exceptionnelle lorsque nous quittons la rade et approchons de l'île Tatihou.

Mais en mer nous passons à côté de l'orage. La grisaille nous accompagne mais sans pluie.

Le vent étant bien moins fort que prévu (force 6 annoncée par la météo), la navigation au moteur (seule ou en appoint lorsque la vitesse chute à moins de 5 noeuds) s'avère nécessaire par moments pour être sûr d'arriver dans les temps.

Didier se propose de tenir la barre durant  le déjeuner qui se déroule en naviguant (vent assez soutenu à ce moment-là), un Didier à l'évidence très heureux de renouer avec la voile (2ème sortie sur Jonathan depuis ses gros soucis de santé) et qui force notre admiration par son dynamisme et sa bonne humeur durant ces 3 journées !

Chaque membre de l'équipage s'occupe bien durant cette navigation de retour. Petit somme sur le pont pour certains  ... et nouvelle séance de pêche tentée par Claude, peu fructueuse cette fois-ci.

Claude, toujours motivé, prépare ses appâts ...

Pour ma part, n'ayant guère l'occasion d'aider aux manœuvres car je me trouve en compagnie d'un équipage aguerri, j'ai grand plaisir à participer à la marche de Jonathan en prenant la barre. Très humblement, je me rends compte qu'il faut une très grande concentration pour ne pas dévier du cap assigné par le skipper, lorsqu'on navigue à la boussole, sans repère visuel  ! Et c'est encore plus vrai, me semble t'il, lorsque le bateau marche au moteur ...

Nous arrivons en temps et en heure devant l'écluse de Ouistreham et nous nous séparons,  après une remise en ordre et un nettoyage du bateau pour l'équipage suivant qui va monter à bord en fin de journée.

En résumé, une sortie très réussie qui laissera de beaux souvenirs, avec un parcours plaisant malgré les caprices du vent et une ambiance fort sympathique !

Françoise